18 octobre 2006

Première fois à l'Atlantide

J'avais eu connaissance du sauna Atlantide depuis quelques temps déjà. Sûrement depuis le site IdfLibertine.com qui recense des lieux de libertinage en Ile de France. L'idée d'un sauna mixte, et bi, m'intriguait, puis... m'attirait. Un lieu où les corps sont naturellement dénudés, où tout ou presque est permis, un lieu ouvert à tous et à toutes, un endroit où se laisser aller. Bien plus que le sauna, ou le lieu en lui même, ou sa destination implicite, c'est le côté mixte qui m'attirait. Pas vraiment pour espérer y faire une rencontre, mais plutôt pour partager ou regarder tous les échanges possibles.

Profitant d'une disponibilité un après midi, je me décidais à y aller.

En fait, j'avais déjà fait une première tentative. Pour aller voir. Et puis, prétextant un manque de temps dans mon emploi du temps, je m'étais arrèté sur le trottoir, faisant comme si je me balladais ou j'attendais quelqu'un, mais en fait pour guetter qui entrait, qui sortait, et pour vaincre mon appréhension. J'imagine que les voisins doivent bien connaitre ce genre de "touriste", qui essaye de ne pas montrer le lieu qui l'intéresse. De l'extérieur, l'endroit est à la fois discret et reconnaissable : une facade et une porte anonyme, presque discrète mais en même temps accueillante. Lors de cette première approche, j'avais donc renoncé. J'avais vu quelques hommes y entrer et sortir, entre 30 et 45 ans je pense. J'avais aussi vu une charmante jeune femme toute de noir vétue s'arrèter devant, comme hésitant, puis repartant. Un renoncement ? Ou juste quelqu'un qui se demandait ce qu'était le lieu et qui lisait l'affichette ? Dommage, si elle était entrée, j'aurais aimé aller me déshabiller et me doucher dans le même endroit qu'elle.

Mon appréhension venait surtout de mon interrogation sur le fait de savoir si j'allais apprécier ou non un lieu forcément fréquenté par beaucoup plus d'hommes que de femmes.
J'ai déjà eu quelques expériences avec des hommes, quelques uns sodomisé, été sucé par quelques autres, j'an ai même sucé deux, dans differentes situations, toujours en présence d'une femme, à l'exception d'une seule fois. J'ai déjà donc eu des expériences bi. Mais je n'ai pas d'attirance pour le corps masculin. Je lui prèfère la grâce féminine. D'un autre côté, une belle queue bandée ne me laisse pas indifférent, pour le plaisir des yeux beaucoup plus, qu'autre chose jusqu'à ce jour.
J'ignorais comment je me sentirais dans ces lieux. J'appréhensais la population qui s'y trouvait. Serait-elle trop loin de l'image fanstasmatique que j'avais dans l'esprit d'une relation purement homosexuelle ?

La deuxième fois fut la bonne, comme souvent.

J'entrais sans hésiter ce vendredi après midi. La porte franchie, je me trouvais dans un petit hall d'entrée, une porte en face, un guichet à gauche. Le prix de l'entrée réglé, le buzz de la deuxième porte se faisait entendre, je la poussais et j'entrais.

La première impression est celle de la lumière très tamisée, rendant bien vite les lieux presqu'obscurs, si ce n'est dans les quelques endroits recevant une lumière plus intense.
La chaleur produite par la vapeur m'entoure aussitôt, sans être trop forte.
A gauche de l'entrée, un petit salon pour 8 ou 10 personnes, grand maximum, où sont servies les boissons, ainsi qu'un bar derrière lequel se trouve le responsable des lieux et qui s'occupe aussi des entrées. Il donne une serviette de couleur orange sombre, et une clef de vestaire. Assis devant le bar, 3 ou 4 hommes semblent attendre on ne sait quoi.

Les vestiaires sont juste en face, de chaque côté du couloir qui s'avance vers le reste des lieux. Ce n'est pas très long, 3 mètres peut-être, entre 3 et 5 hommes s'habillent ou se déshabillent. Il semble qu'il y ait pas mal de monde dans les lieux ce vendredi après-midi.
Je prends mon vestiaire, me déshabille me demandant si les autres sont nus ou s'ils portent leur serviette. Un rapide coup d'oeil sur ceux qui m'entourent et ceux qui vont et viennent me confirme que tous ont leur serviette autour de la taille. Je fais de même.
Entre les vestiaires, une cabine qui peut se fermer avec un rideau, réservée en priorité aux représentantes de la gente féminine. Au bout du couloir-vestiaire, une porte de service et sur la gauche, l'entrée vers le coeur même des lieux.
Le coin à peine tourné, on se trouve presque dans les douches, 4 ou 5 qui ne sont jamais encombrées. Une douche permet de se mettre un peu à l'aise, et de se rafraichir avant d'aller... vers quoi ?
Les lieux sont petits, presqu'exigus. Les allées et venues se font en s'effaçant pour laisser passer les autres.
Tout se fait dans un silence étonnant presque seulement rompu par le bruit des douches. Quelques paroles banales sont échangées, dans le vestiaire principalement.
Une silhouette féminine semble attendre dans le couloir qui longe la douche. En passant devant, sa qualité de travestie fine apparait. Le couloir s'ouvre sur plusieurs locaux, sombres, et désertés semble-t-il. La dernière alcôve est un salon ou une télé diffuse un DVD X. Enfin, je suppose, c'était le générique. Il semble pouvoir acceuillir de 6 à 10 personnes, une seule silhouette s'y trouve, masquée par la brume provenant du hamman juste à côté. La porte vitrée mais embrumée du hamman ne laisse rien voir. Combien y a-t-il de personnes dedans ? Je l'ignore.

Les lieux me semblent petit et peu utilisés. Je fais demi-tour, repasse devant les douches, je cherche ou les autres endoits intéressants se trouvent. Je ne ressens aucune gène, ni appréhension, ni excitation non plus. J'explore, je découvre. Les lieux et les physiques des autres visiteurs. Ils sont de tous types, plutôt dans une bonne moyenne de forme et de corps me semble-t-il. Je n'attarde pas mon regard.

Je pousse la porte du sauna que je n'avais pas vu du premier abord. La vapeur sèche laisse apercevoir quelques formes au travers de la porte vitrée. L'intérieur est carrelé, 2 hauteurs de banc, en L. Je m'assois, pose ma serviette à côté de moi et jette un coup d'oeil. Nous sommes 5 ou 6, le sauna doit pouvoir en accueillir le double, peut être plus en se serrant. L'atmosphère est agréable, j'en profite quelques courtes minutes. Un homme qui me parait jeune est allongé les jambes écartées sur un des bancs carrelé, se masturbant sans, semble-t-il, bander.
D'autres semblent plus observateurs, peut-être génés. Pas un mot, pas un son à part le pschtt discret de la buse à vapeur.

La porte s'ouvre, trois ou 4 personnes entrent. Une forme un peu féminine, ronde, mais trop grande pour être une femme, et surtout pourvue d'un sexe masculin, malgré ses seins. Son ami ou mentor, qui prend la direction des opérations: "installe toi là, moi je me mets à côté du jeune homme" (moi). Rien de dérangeant mais je n'aime pas sa manière de montrer qu'il est ici très à l'aise, chez lui, ce doit être un grand habitué. Son faux air naturel est juste... faux.
Un peu à cause de ça, et aussi pour aller continuer d'explorer, je sors. Je n'y suis resté que 3 minutes peut-être.
Je passe sous la douche pour m'y raffraichir un instant. Je regarde à droite à gauche, dans la pénombre, pas d'autre couloir ou porte. Je reprends le couloir, rien de plus.
J'hésite, me demande ou sont les autres endroits, je demande au travesti qui semble attendre sur le seuild'une alcôve. Il/elle m'indique qu'il y a un sous-sol. Je m'y dirige. Je retraverse les vestiaires, toujours 4 ou 5 personnes, des hommes, à droite de la porte d'entrée un escalier.

Je descends.

Les lieux sont toujours carrelés, toutjours petits. A droite une cabine UV, désertée. Un couloir bordé de plusieurs portes semblant donner sur d'autres alcôves, comme à l'étage. A gauche un tout petit espace TV. Un banc, pour 4 ou 5 personnes max. Je m'y installe. Une télé en hauteur diffuse un film gay d'athlète huilés et déguisés qui sucent des queues. Aucun intérèt.

Pas de doute je suis dans le monde homo. Un homme descend, s'assied à côté de moi. Je ne le remarque pas vraiment. Après peut-être une minute devant le film insignifiant, je me lève et repars explorer.

Je tourne à gauche, je vois 2 ou 3 hommes de dos, au coin du couloir qui tourne, semblant attendre pour passer ou pour quelque chose. Je passe sur la gauche du dernier, il y a de la place. Je vois que 2 ou 3 autres hommes sont arrêtés dans le virage du couloir qui semble se prolonger vers un endroit un peu plus éclairé, le glory hole peut-être ?
Au milieu du passage une silhouette un peu massive est agenouillée, et visiblement elle suce les queues qui se présentent à elles. Tout à ma gauche, dans le coin, un homme semble sur le retrait, je me demande s'il vient de jouir ou s'il cherche à bander pour proposer sa queue. Je ne sais pas si je bande. Peut-être, peut-être un peu.
Je ne suis pas si près que ça de la forme agenouillée, je le vois tourner la tête pour changer de queue et tendre le bras.
Soudain je sens une main sur mon sexe. Je suis surpris, je n'avais vu que j'étais à portée de sa main, dans la pénombre. Je ne le rejette pas, et bande aussitôt. Mais je suis un peu loin, il ne fait qu'un passage. A peu près au même moment un homme arrive à mes côtés, il m'a suivi peut-être, ce devait être celui qui s'est assis à côté de moi devant le film gay.
Il prend mon sexe en main se penche sur lui et commence à me sucer, sans un mot, sans hésitation. Je me laisse faire, presque collé au mur carrelé. Celui agenouillé avance de nouveau la main, me trouve trop loin, voudrait me faire avancer. Je ne bouge pas, l'autre me suce déjà bien. Alors l'autre se rapproche un peu, presque compulsivement. Il prend et prépare une capote. C'est comme s'il ne s'intéressait plus qu'à ma queue. De mon côté j'avance la main entre les jambes de celui qui me suce. Il se branle et arrête dès qu'il sent ma main pour me laisser la place. Je tâte sa queue, elle semble large à la base et presque pointue au bout. Je la caresse et la masturbe doucement. Il est épilé. Moi pas. L'autre semble insister pour me mettre une capote et me prendre en bouche. Je sens sa main, ou celle d'un autre, ou celle du suceur sur mes fesses, entre mes jambes.

Je bande fort, très fort.
Il me suce encore, je le sens bien, je sens que je vais jouir vite, si vite, en moins d'une minute. Je me retiens, essaye de ne pas gicler, peine perdue, j'y suis et j'ai raté la jouissance. Je me dégage sans difficulté et souffle "désolé, une autre fois peut-être." Ils me laissent partir sans insister, mais semblant regretter.

Je remonte le sourire au lèvre, la situation m'ayant amusée. Je repasse sous la douche. Je retourne vers le sauna qui est à côté. Uen dizaine de personnes s'y trouvent, un homme a genou, de dos, suce des queues. Spectacle plaisant et attirant, mais je ne reste pas.
Je retourne au vestiaire, me rhabille, et sors. J'y suis resté moins d'une demi-heure.

J'ai passé un moment agréable. J'y retournerai surement. J'ai été un peu perturbé par la multitude de mains sur mon sexe et mon corps alors que je ne m'y attendais pas. C'était plutot plaisant, presque trop, l'impression d'être un sexe a sucer ou branler... Excitant aussi. L'impression générale est quand même étrange, en raison de l'absence de paroles. Je me demane vraiment s'il y a beaucoup de femmes qui viennent dans ces lieux. Elles y trouveront des queues, evidemment, mais il manque peut-être une autre dimension. A moi qu'elles ne viennent chercher que ça. Reste à y retourner pour voir s'il y a des femmes et ce qu'elles y trouvent... A suivre...