29 décembre 2005

Plaisir inversé: la réalisation

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Après l'expérience précédente pas complètement concluante, je laissais passer plusieurs semaines et mois en me demandant si ma motivation était toujours la même. Je ressentais la même envie, avec autant d'intensité, mais je m'interrogeais sur la possibilité de la réaliser, du moins de cette manière. Le passage à l'acte n'étant pas si facile, je me demandais si j'acceptais de prendre le risque d'un deuxième essai incomplet. "Risque" étaitpeut-être un bien grand mot. Tout ce que je risquais était de perdre du temps... et de la fierté. Mais après tout, ce dernier point n'était-il pas déjà présent dans mon envie ? Je l'ignorais, ressentant un fond de docilité, mais sans attirance pour une soumission poussée. Mais à y bien réfléchir, l'image qui m'attirait le plus, celle où je me retrouvais sodomisé à quatre pattes par une femme, était bien empreinte d'une certaine humiliation, ou de ce que je ressentais comme tel: être offert à celle qui me chevauche, qui a l'emprise sur moi par son outil.
Ma décision était prise: il fallait que j'aille plus loin.

Je décidais de changer de stratégie, et de ne pas m'adresser à une "spécialiste" de ce genre de pratique. Je reprenais contact avec une partenaire que j'avais eu l'occasion de rencontrer une seule fois, mais que j'avais appréciée. Bien entendu, pour ces jeux, je ne voyais pas d'autre moyen - simple - que de faire appel à une comparse qui trocait ses charmes et ses talents contre autre chose. Il fallait d'abord que je m'assure qu'elle acceptait de renverser les rôles. Ce n'était pas si évident, ne l'ayant approchée jusqu'alors que dans une posture classique. Je lui téléphonais, lui expliquais mon souhait de "me faire prendre au gode ceinture". Je me demandais avec une certaine appréhension quelle allait être sa réponse. Si c'était non, je perdais la seule piste viable que j'avais et il me faudrait alors trouver une autre stratégie... remettant encore un peu plus mon "apprentissage" qui commençait à prendre beaucoup plus de temps que prévu.
Je l'entendais avec soulagement répondre qu'elle pratiquait en effet. Cela ne semblait d'ailleurs pas être quelque chose d'aussi extraodinaire pour elle que pour moi: elle me demandait tout de suite quand je souhaitais venir. Son agenda devait être assez chargé. Moi qui pensais qu'une telle demande aurait demandé réflexion de sa part, ou bien questionnement, je constatais que ce qui parait être une montagne pour l'un ne semble n'être qu'une pratique courante pour l'autre. J'en ressentais presque une légère déception... bien vite passée.

Nous convenions d'une date, rapprochée: le surlendemain. Je lui demandais si elle acceptait que nous prenions des photos. Elle acquiescait, sous réserve qu'elles soient anonymes, ce que je lui assurais. J'étais plus près que je ne l'avais jamais été de la réalisation de ce Plaisir inversé qui me hantait depuis si longtemps.

trioh(@)yahoo.com